Tout comme les privés, les professionnels ont aussi besoin d'emprunter des sommes d'argents pour contrer un manque de fonds nécessaire pour le fonctionnement et le développement de l'entreprise. Dans cet article, nous allons nous pencher sur les différentes formules d'emprunts destinées aux sociétés.
Le prêt amortissable : la formule d'emprunt la plus répandue
Le prêt amortissable est un emprunt professionnel auxquels de nombreuses entreprises ont recours en France. La spécificité de ce crédit, c'est la possibilité de le rembourser progressivement. Vous allez donc pouvoir rendre l'argent emprunté à la banque de manière échelonnée mensuellement, trimestriellement ou annuellement. Le remboursement couvre aussi bien le capital que les intérêts bancaires en payant des mensualités calculées sur le capital restant.
Sauf exceptions, l'échéance est la même tous les mois en dépit de la différence de décomposition entre capital et intérêts. Notez que le montant ainsi que la durée de ces échéances présentent des taux variables. Ainsi, cette formule d'emprunt présente des avantages non négligeables comparée à un crédit amortissable à taux variables par exemple. Ce qui explique pourquoi ce prêt est le plus courant chez les professionnels.
Le prêt in fine pour les investisseurs immobiliers
Ce financement professionnel est souvent défini par opposition au prêt amortissable. Sa spécificité : le capital est soldé uniquement lorsque le crédit prend fin. A ce moment-là, il doit être remboursé en une seule tranche. Ainsi, tout ce que vous allez devoir payer pendant la durée du crédit, ce sont les intérêts bancaires.
Les mensualités sont calculées dès le départ comme d'un accord entre la banque et l'emprunteur. Une fois que les deux parties auront consenti à un taux, il sera revendiqué tous les mois à une valeur plus ou moins variable. Parmi les autres éléments qui peuvent faire augmenter ou diminuer ces mensualités, les cotisations d'assurance. Rappelons que celles-ci ne sont pas obligatoires.
Pour les investisseurs immobiliers, le crédit professionnel in fine est perçu comme une manière d'optimiser les impôts auxquelles ils sont soumis. Comme les intérêts sont déduits des revenus fonciers, le propriétaire d'un bien locatif peut obtenir une meilleure rentabilité de son investissement immobilier. Néanmoins, très peu d'entreprises choisissent cette formule d'emprunt étant donné qu'un crédit in fine revient plus cher que le crédit amortissable.
Le prêt à remboursement différé et le prêt obligataire
Voici 2 autres alternatives qui peuvent vous servir si vous vous demandez encore quel prêt professionnel choisir. Commençons par le prêt à remboursement différé où le délai du paiement est décidé avec la banque ou l'établissement financier dès le départ. Les deux parties discutent alors des conditions dans lesquelles le crédit sera remboursé. Selon l'accord auquel ils seront parvenus, le crédit différé peut être total ou partiel. Dans le cas remboursement complet, l'emprunteur n'est pas tenu de payer les intérêts ou le capital. Dans le cas d'un remboursement partiel, il s'agit uniquement des intérêts.
Le prêt obligatoire est une solution d'emprunt accordée aux entreprises. Si vous avez une société qui émet des titres de créances que vous pouvez négocier auprès des investisseurs, vous pouvez demander un prêt obligataire. En d'autres termes, vous échangez vos obligations contre les facilités de paiement convenues. Cette convention se fait dans le cadre d'un contrat d'émission, sachant que le taux peut être fixe ou variable. La particularité de ce prêt, c'est qu'il peut être différé, amortissable ou in fine selon l'accord établi avec l'établissement financier vers lequel vous vous êtes dirigé.
Le prêt relais accordé sur une année ou deux
Largement répandu dans le domaine immobilier, le crédit relais est un emprunt à court terme qui peut vous être délivré sur une durée comprise entre une et deux années. Imaginons que vous souhaitez élargir votre patrimoine immobilier et que vous n'avez pas encore remboursé le premier crédit que vous avez obtenu pour financer votre première maison. Sachez que, dans ce cas, la banque peut aussi accorder un deuxième prêt pour acheter votre deuxième bien.
Le crédit relais possède des caractéristiques bien à lui dans la mesure où il n'y a aucun amortissement. En d'autres termes, le coût de son investissement n'est pas étalé sur sa durée d'utilisation. Vous n'aurez donc à payer que les intérêts bancaires à travers des mensualités préalablement définies, et ce, en attendant la vente de votre immobilier. Quant au remboursement du capital, il se fera à la fin du crédit relais.
Le financement délivré par la banque ou l'établissement financier est calculé à partir de l'estimation de la valeur de la propriété une fois qu'elle a été placée sur le marché de la vente. Ce montant est compris entre 50 et 80 % de la valeur du bien immobilier.
Il existe 3 types crédits relais, le premier étant doublé d'un emprunt initial remboursable sur le long terme, le second accompagné d'une franchise complète et le dernier appelé « crédit sec ».